Les liens de parenté en généalogie :

Pour connaître sa relation avec une personne de son arbre, on va parler de liens de parenté. Ceux-ci sont décrits avec des mots que l'on connaît bien : père, mère, grand-père, enfant, frère, oncle, cousin, pour les générations les plus proches de nous, mais il n'existe pas de vocabulaire spécifique pour les générations les plus éloignées.

Pour les ancêtres, on peut entendre parfois les mots de bisaïeul ou de trisaïeul pour parler de l'arrière grand-père et de l'arrière arrière grand-père. Au-delà, et pour parler des collatéraux, ces personnes dans présentes dans nos arbres mais qui ne sont pas nos ancêtres, on va utiliser des périphrases, ou des “catachrèses”, si l’on veut être savant : il s’agit tout simplement de décrire, avec les mots que l'on connaît, la relation concernée : on peut ainsi parler de l'arrière-grand-mère de notre grand-père paternel, qui peut être notre sosa 33, 35, 37 ou 39, la mère d’un de nos trisaïeuls. C'est notre ancêtre à la 6e génération, cinq degrés de parenté nous en séparent.

En effet, pour décrire une parenté, même s'il n'existe pas de vocabulaire spécifique, on va chercher à définir la proximité que l'on a avec une personne en parlant du degré de parenté. Pour cela, on compte donc le nombre de générations qui nous séparent d'une personne, ou le nombre de personnes qui nous séparent dans l’arbre généalogique.

Deux méthodes de calcul existent, et l'on ne peut se contenter d'une seule en généalogie.

Le droit civil :

Le droit civil, et les habitudes courantes, comptent par combien de personnes on doit passer dans l'arbre pour aller de soi à cette personne. Ainsi,  un degré de parenté nous sépare de notre père ou de nos enfants, deux de nos petits-enfants, de nos grands-parents, mais aussi de nos frères et soeurs, trois de nos arrières petits-enfants et de nos arrières grands-parents, de nos oncles et tantes et de nos neveux et nièces, et ainsi de suite.

Cette façon de compter est celle que l'on emploie dans la vie de tous les jours. Elle est également utilisée lors des successions par les juristes.

Le droit canon :

Mais elle ne peut être la seule : avant la Révolution, les actes d'état civil sont tenus par les desservants du culte, et ceux-ci, et plus particulièrement les curés catholiques appliquent le droit canon, ou droit de l'Église.Lors d'un mariage entre deux personnes apparentées, surtout s'il y avait besoin d'une dispense, ils précisent dans l'acte de mariage la parenté entre les conjoints en comptant le nombre de générations qui les séparent chacun de l'ancêtre commun : on parle alors de cousinage au 2e degré, entre cousins germains, assez rare, plus fréquemment au 3e ou au 4e degré, entre cousins issus de germain ou lorsqu'il y a un arrière arrière grand-père en commun. On trouve parfois la mention d'une parenté du deuxième au troisième degré, ou du 3e au 4e : dans ce cas-là, l'ancêtre commun est à la fois le grand-père de l'un des conjoints et l’arrière grand-père de l'autre, ou l'arrière-grand-père de l’un et l'arrière arrière grand-père de l'autre. Ce sont principalement les dispenses de consanguinité qui nous renseignent sur ces degrés de parentés sous l'Ancien Régime. Certains services d'archives départementales ont d'ailleurs numérisés ces dispenses, qui sont maintenant consultables en ligne

Un mariage entre cousins provoque ensuite un implexe dans l'arbre généalogique des descendants de ce couple , puisque certaines personnes, les ancêtres communs aux deux conjoints, se retrouvent à plusieurs reprises dans l'arbre.

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