Avoir une personne de nom inconnu lorsqu'il s'agit d'un père inconnu, difficile de faire autrement à moins de lancer une recherche en paternité.
Mais pas évident si ça se passe en 1650 par exemple. Peut-être que Jacques Pradel peut faire quelque chose...
De toute manière, chaque enfant a un père, connu ou non. Parce qu'à part une certaine Marie, je ne connais aucune maman qui ait fait ça toute seule. Et encore qu'on soupçonne dans ce cas là un ci-devant dénommé Saint-Esprit de l'avoir un peu aidée et ensuite de n'avoir pas pris ses responsabilités.
Le seul inconvénient, c'est qu'en listant la totalité des enregistrements, il y aura évidemment quelques lignes vierges en tout début de liste. Guère gênant à mon avis.
Pour les maniaques de l'exactitude des chiffres, la généalogie n'a jamais été une science exacte. Qui te dit, en effet, que l'enfant baptisé en 1728 dont tu as l'acte sous les yeux est bien le fils de son père désigné par le curé et non pas celui d'un bellâtre de passage qui s'est offert une fantaisie pendant que ledit père était aux champs ?
Mais les enfants de père inconnu n'ont pas la cote. On les enregistre souvent à contrecoeur. Alors, compter aussi le père... brrrr. Le fautif va prendre une place (et une case) dans l'arbre familial. La crapule ! Les préjugés ont la vie dure.
En parallèle, lorsqu'on connait des frères ou soeurs de la dernière personne d'une branche, on n'a aucun complexe, pour les relier, à leur créer un père commun fictif qui est lui aussi un parfait inconnu. On ignore même s'il a existé. Mais on suppose que c'était un honnête père de famille, travailleur, responsable et tout et tout.
Faisons un peu de perspective :
Dans quelques années, on va commencer à trouver, dans certaines familles, des enfants nés par procréation artificielle (les bébés éprouvettes).
Comment faudra t-il les enregistrer lorsque, suite à un don de spermatozoïdes, le père de l'état-civil n'est pas, de toute évidence, le père biologique ?
(et il y aura sans doute des situations encore plus compliquées avec les enfants de couples homosexuels et les dons d'ovocytes)